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Rituels des pilotes : Les secrets de leur préparation !

Friday, 18 February 2022 08:28 GMT

Enfiler les gants et les bottes dans un ordre précis, écouter de la musique ou d’autres petites habitudes, les pilotes du WorldSBK livrent leur routine d’avant-course.

« Je n’ai pas trop de superstitions, plutôt des habitudes, affirme le sextuple Champion Jonathan Rea (Kawasaki Racing Team WorldSBK). J’habille toujours mon côté gauche en premier : les bottes et les gants, mais c’est à peu près tout ce que j’ai de superstitieux. Ce sont des choses qui évoluent aussi d’année en année : à un moment, je mangeais un McDonald’s tous les mercredis d’avant-course, vers 20h15, parce que je l’avais fait avant les deux premières manches et que j’y avais obtenu de bons résultats. Mais aujourd’hui, c’est juste le côté gauche avant le droit, rien de compliqué. » 
 
Il fut un temps où Chaz Davies (GoEleven en 2021) était l’un de ces pilotes superstitieux. « Avant, j’avais pas mal de superstitions, mais je les ai laissées tomber une par une pour la plupart. Il y en avait des vraiment ridicules ». Pourtant, aujourd’hui encore, ne lui demandez pas de se rendre à une course sans le dollar en argent qu’un fan américain lui a offert à la veille de son doublé à Laguna Seca il y a de nombreuses années. Il a également toujours un sac plein de peluches et autres babioles que les fans lui ont envoyées au fil des ans et qui voyageaient dans le petit réfrigérateur de sa cabine au sein du camion Aruba Ducati lorsqu’il était pilote d’usine. « J’ai pas mal de porte-bonheur. J’ai eu la chance que les gens m’offrent ces petits cadeaux au fil des années. J’ai un petit Bouddha, un porte-clés en forme de piment, ou encore un petit Koala à accrocher offert par des fans australiens… Je ne vais pas les jeter ! Mais je ne pense pas vraiment qu’ils portent chance ou des choses comme ça, ce sont juste de jolis souvenirs et j’en ai beaucoup ».
 
À l’époque, le pilote avait beaucoup de rituels liés au numéro qu’il utilisait au début de sa carrière (57) : « J’avais par exemple, l’habitude de boutonner mon casque à 57 secondes après le lancement du chrono, mais j’ai abandonné tout ça aujourd’hui. Maintenant, j’ai juste une routine qui consiste à mettre mon gant gauche en premier, ma botte gauche en premier, et à toujours monter du côté gauche sur la moto. Au début, c’était une question de confort, mais maintenant, ça fait partie du processus. Bien que souvent inconscient, ces superstitions sont assez puissantes, et je sais que cela peut paraître bizarre parce qu’elles ne veulent rien dire, mais il est important pour nous d’avoir une routine bien réglée et cohérente. Quand vous montez sur la moto, c’est comme si vous aviez coché toutes les cases. Si vous n’avez pas fait cela, que vous êtes plus éparpillé, vous n’avez pas le même sentiment de confort pour rouler, vous devez faire votre routine et c’est tout. »
 
Tom Sykes lui, utilise son MP3 et ses lunettes de soleil sur la grille, simplement pour noyer le bruit des générateurs des couvertures chauffantes et les bavardages sur la grille. Ses morceaux préférés sont variés : quelques titres d’Eminem, un de Rihanna, Mumford and sons, Guns N’ Roses et Metallica. « C’est juste pour que je n’écoute pas trop ce qui se passe autour de moi ». En ce qui concerne les véritables superstitions, Sykes n’y croit pas trop. « Pour moi, il n’y a rien de particulier - nous ne sommes pas au bon endroit pour être superstitieux. Je me suis toujours promis de ne pas l’être parce que dans les sports mécaniques, avec cet état d’esprit, si vous montez sur cette moto en ayant oublié quelque chose, cela va jouer contre vous ». Ce n’est qu’au tour de chauffe qu’il effectue sa transition d’homme à pilote de course et qu’il passe en mode « compétition ». 
 
D’autres pilotes le sont même avant de quitter leur box. Eugene Laverty (Bonovo Action BMW) est connu pour avoir « la chance des Irlandais » en raison de sa nationalité. En effet, un trèfle à quatre feuilles au Royaume-Uni et le trèfle irlandais en général sont tous deux considérés comme des symboles de bonne fortune, mais Laverty, a longtemps eu un avis contraire : « Je ne suis pas superstitieux aujourd’hui, mais je l’étais dans ma jeunesse. À l’époque, j’étais convaincu que ces porte-bonheurs irlandais me portaient malheur, alors je refusais d’avoir quoi que ce soit à voir avec eux ! J’ai arrêté de me focaliser là-dessus lorsque cela a commencé à me porter préjudice. Cependant, une routine est essentielle pour éviter que la nervosité ne s’installe au guidon. J’arrive donc dans le box dix minutes avant de monter sur la moto, je prends quelques instants pour discuter du plan avec mon chef d’équipe et mon ingénieur, puis je commence à mettre mes bouchons d’oreille cinq minutes avant la fin. Je mets mon gant gauche en premier, puis mon gant droit, mais là encore, c’est une routine, pas une superstition. Je me lève de ma chaise et me dirige vers ma moto presque en pilotage automatique, prêt à aller piloter sans une once de nervosité. C’est le pouvoir du subconscient. »
 
Article publié avec l’autorisation du programme officiel du WorldSBK.
 
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